Un samedi matin sur la Terre
Reprise des ateliers d'écriture pour moi. Je suis en retard et les copinautes ont déjà fait leur rentrée ! Aujourd'hui Leiloona rappelle Julien Ribot pour un jour de marché en noir et blanc ...
Couleurs, senteurs, le brouhaha plaisant d’une installation. Cœur de ville. Marché de plein- vent. Premiers badauds alléchés par les étals, le choix, le choix ! Que de merveilles ! Mamies à roulettes, dames au panier et d’autres, juste là pour le plaisir des yeux. Se laisser happer, circuler, flâner d’un stand à l’autre. Clones de tomates déjà vues. Sûr ? Non, celles-ci sont bien plus grosses, ventripotentes. Concurrence loyale, pour tous les goûts. Du miel, des dattes, plaisir des conversations glanées. Cagettes, courgettes, achète. Les bras chargés, la carriole pleine, mais prendre encore plaisir à rire d’un accent chantant qui pousse à la consommation. Mais oui, ils sont beaux tes légumes ! La séduction fait partie du jeu. Au détour d’un parasol un chinchilla vend ses bonbons à la sève de pin ; ici le saucisson d’Espagne, là le chèvre du Quercy. Dégustation ! On se pousse gentiment, à la queue leu leu, on entame un quignon pour tromper l’attente. C’est la foire ! Le clocher sonne midi. Mais ici le temps s’arrête. Les fleurs se mêlent aux épices, les terroirs s’entrelacent pour le plaisir des sens. Les premiers cèpes ! Trop chers. Toute la région à portée de main, en un tour de place. Imaginaire local, amitiés passagères en forme de connivence, pour quelques heures encore.