Barbe bleue, Amélie Nothomb

Barbe bleue, Amélie Nothomb, éditions Albin Michel, 2012, 170 pages

Genre : roman, conte

Thèmes : femmes, amour, perversion, découverte

 

L'auteur en quelques mots

Retrouvez la présentation de l'auteur sur le billet :Riquet à la houppe

L'histoire :

 

Lorsque Saturnine se présente pour une colocation, elle ne sait pas qui est cet homme qui ne prend que des colocataires féminines. Pourtant, huit femmes ont disparues avant elle, et toutes ont vécu quelques temps dans ce luxueux appartement.

Elemirio appartient à la noblesse, la "grandesse" espagnole et se comporte d'étrange façon. Reclus, il refuse d'intégrer la société en laquelle il ne se reconnait pas et préfère vivre dans un autre temps, entouré des objets, lectures, qu'il affectionne.Envoûté, littéralement, par les femmes qui partagent sa vie, il ne leur impose qu'un interdit : ne pas visiter la chambre noire.

Saturnine n'est pas de celles que l'on effraie , aussi ces histoires de disparitions de femmes ne l'inquiètent pas. La jeune femme n'est pas curieuse et ne se sent donc pas attirée par la pièce interdite.

L'hôte ,en revanche, l'intrigue et rapidement elle va se laisser emporter dans son univers ...

En vrac et au fil des pages ...

Amélie Nothomb affectionne les contes et les revisite afin d'en proposer une autre lecture ou souligner un autre aspect. ici on reconnaitra Barbe bleue à l'interdit et aux femmes. C'est tout ce qui constitue le point commun au conte original et à ce roman pourtant car l'auteur a réinventé, plus que réécris, l'histoire.

Choisissant de placer Elemirio au coeur de la noblesse espagnole, elle nous propose la critique d'une société française qui n'est pas aussi fière , exubérante. saturnine propose un pendant original. Belge de naissance, elle assure la critique de la société espagnole, des travers d'Elemirio et ne cesse de remettre en question ses croyances.

Il faut dire que l'homme est particulier et ,parfois, paradoxal, lui qui croit en Dieu mais paie chèrement le rachat de ses péchés, en espèces sonnantes et trébuchantes.

Pourtant va se tisser entre les deux protagonistes un lien fort sur fond d'art, de beauté. Car ce récit court se présente aussi comme une ode au beau.

L'écriture, par sa simplicité, le choix juste des mots, la concicion du récit, rappelera donc le conte. La fin en revanche etonnera peut-être ...

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