Aujourd'hui Syl nous invite à célébrer l'anniversaire des Gourmandises, rendez-vous dominical auquel j'aimerais participer davantage. Pour l'occasion, je pioche dans le superbe livre de Marion Godfroy :

Les aventures et enquêtes de Nicolas Le Floch me réjouissent et la disparition de leur auteur, Jean François Parot a été une nouvelle bouleversante. Depuis, j'ai un peu freiné ma lecture de la série de façon à les déguster, profiter de l'ambiance, de la richesse du contexte historiques et des personnages.

Pas un tome sans une référence culinaire ! 

Oui, oui, je sais bien que ce n'est pas so british et que j'aurai du mal à faire passer ma tourte au poulet auprès de Lou ! Mais je me suis laissé dire qu'Hercule Poirot adorait les tourtes ( comment ça elles sont aux rognons ?), comme beaucoup de détectives anglais de nos romans favoris. La tourte semble être LE plat de référence de nos romans policiers ( Tourte de Darmouth d'Agatha Christie, la Tourte aux rognons de Sir Conan Doyle... Bon on va oublier la quiche fatale d'Agatha Raisin ! )

Aujourd'hui je revisite la tourte champenoise de Catherine

 

Comme je ne suis pas une grande fan du porc et du mélange 4 épices, je me suis inspirée de cette recette pour une tourte au poulet . Je suis certaine que Catherine ne m'en voudrait pas et que Nicolas le Floch et ses acolytes apprécieraient ! 

Ingrédients :

1 poulet jaune

huile de tournesol

échalotes émincées

laurier

persil, thym

zeste d'un citron

un peu de crème fraiche

sel, poivre

50 cl de vin blanc un peu sucré ( chez nous c'est le Monbazillac)

pâte feuilletée

jaune d'oeuf

 

Préparation : 

La veille ou quelques heures avant je découpe le poulet et le fait mariner dans le vin agrémenté de laurier, d'échalotes, thym, sel et poivre.

Le plus long est de découper le poulet en petits morceaux ( dés). Je le fais cuire un peu avant de le mettre dans la tourte et y ajoute sel, poivre, échalotes, persil, le zeste de citron ( ne l'oubliez pas, c'est ce qui donne un goût incomparable !). Une cuillère de crème fraiche et le tour est joué !

Etendre la pâte dans une tourtière, verser la préparation et recouvrir de pâte. Fermer hermétiquement les bord et réaliser une petite cheminée au centre, sans quoi la pâte sera trop détrempée si a vapeur ne s'échappe pas. Badigeonner la pâte de jaune d'oeuf et enfourner à 190°C pendant 20/30 minutes (le fait de cuire un peu le poulet avant permet de réduire le temps de cuisson).

Bon appétit ! 

Les recettes de tourtes foisonnent dans les romans policiers, mais il en est une que je redoute d'essayer, qu'en pensez-vous ?

Tourte farcie aux huitres vertes

"...il me faut une pâte brisée, bien fine, et que je laisse reposer au frais. Je prépare une farce de foie gras avec force lard râpé, persil, ciboule, champignons et des truffes hachées. Il vaut mieux la manier de bonne heure, elle sera ainsi plus rassise et de meilleur goût. Je fais ouvrir quelques bonnes douzaines d'huitres de Cancale autant qu'il m'en faut. Je les fais blanchir dans leur eau et je me les égoutte sur un tamis pour en garder le liquide. Alors je mets la farce au fond du moule, une couche d'huitres par dessus et ainsi de suite. Je couvre l'ensemble d'une abaisse que je dore aux jaunes d'oeufs. Le four étant bien chaud, j'enfourne et les laisse cuire autant qu'il se faut. Avec l'eau de mes huitres, je  concocte une réduction à laquelle j'ajoute deux pains de beurre de Vanves fondus avec des herbes hachées bien menu. Cette sauce est relevée d'un jus de citron. J'ajoute que le secret réside en une pâte brisée si longuement travaillée qu'elle en apparaît presque feuilletée, mais qu'elle est assez ferme dans le moule pour tenir l'ensemble de la préparation ..."

Et un petit clin d'oeil , au passage, aux tourtes de Mrs Lovett (brrr !)

« […] sur la gauche de Bell Yard, en redescendant Carey Street, se trouvait, à l’époque où nous écrivons, l’une des boutiques les plus célèbres que Londres ait jamais comptée, et qui vendait des tourtes au veau et au porc. Nobles ou roturiers, riches ou pauvres, tous s’y rendaient ; la renommée de la boutique s’était étendue dans toute la ville, et c’était parce que la première fournée de ces tourtes était prête à midi que les jeunes juristes se précipitaient pour en acheter à cette heure.

Leur renommée s’était même étendue au-delà des murs de la ville, et de nombreuses personnes en ramenaient jusque dans la banlieue de la cité pour gâter ceux de leurs amis et de leur famille qui vivait là. Et la réputation de ces tourtes n’était pas surfaite ; leur saveur ne fut que rarement égalée, et jamais surpassée. Leur pâte était très délicate et fine, et imprégnée de l’arôme d’une sauce dont le goût savoureux ne peut être décrit. De même, les petits morceaux de viande qu’elles contenaient étaient si tendres, et la graisse si bien dosée, que manger une tourte de Mrs Lovett incitait presque toujours à en manger une autre […] » Sweeney Todd, Tim Burton

Les marmitonnes cuisinent :

 

Retour à l'accueil