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Bifteck, MartinProvost, éditions phébus, 2010,

Genre : court roman, nouvelle ou fable

Thème : première guerre mondiale, boucherie, paternité, fratrie, parcours intiatique

L'auteur en quelques mots ...

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Né à Brest en 1957, Martin Provost est un auteur et réalisateur français. Après des débuts à la Comédie Française, il se lance derrière la caméra. Séraphine qui a raflé pas moins de sept Césars ou Où va la nuit sont ses réalisations les plus connues.

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Son premier roman date de 1992: Aime-moi vite. Léger, humain, pardonnable en 2007 propose une ouvre autobiographique dans laquelle l'auteur se livre sur son enfance, son adolescence .

L'histoire :

A Quimper, Loic et Fernande tiennent la boucherie Plomeur. Dans la famille, on est boucher de père en fils. Aussi les parents élèvent-ils leur fils André dans cette optique en lui inculquant très tôt les fondements du métier : lexique de la viande (A comme abats, B comme bifteck...), calcul de la caisse, lecture des étiquettes... Mais le jeune André se révèle doué dans un autre domaine " faire chanter la chair". Lorsque la nouvelle de son talent se répand , les femmes, délaissées par leurs maris partis au front en cette première guerre mondiale, accourent à la boutique, guettant avidement le morceau de choix qui  désignera l'élue du jour. Mais toutes les bonnes choses ayant une fin, la guerre s'achève et les hommes rentrent chez eux. Ceci expliquant cela, André a la surprise de trouver devant chez lui un matin les enfants engendrés par ses débauches derrière l'église : en tout sept marmots qu'il décide de garder. En bon père qu'il apprend à devenir, André se donne corps et âme à ses enfants. La boucherie va mal mais, surtout, les soupçons vont bon train. Lorsqu'un mari jaloux découvre la vérité et afin que la situation ne s'aggrave pas, André prend  la décision de partir à bord d'un navire avec ses septs bambins, direction l'Amérique. Commence alors un périple aux allures de parcours initiatique qui les conduira bien loin de ce qu'ils avaient imaginé ...

En vrac et au fil des pages :

On aime ou on déteste ! Je pense que Bifteck fait partie de ces lectures qui ne laissent pas indifférent. J'ai beaucoup apprécié le travail sur les mots, le style, le côté chantant du lexique (j'espère que vous l'aimez saignant !) . Pourtant  il a de quoi surprendre tant est développé le champ lexical de ...la viande ! C'est fou ce que l'on peut inventer dans ce domaine ! Les descriptions d'André sont toujours plus ou moins liées à ce qu'il connait depuis sa plus tendre enfance, le tout assaisonné d'une pointe d'humour pourra paraitre sanguinolent. Il n'en est rien, du moins à mon sens, puisque ce court roman nous entraine dans un parcours initiatique qu'il convient de lire comme une fable. On y retrouve d'ailleurs tous les ingrédients du conte : le chiffre sept (il y a du petit poucet là dedans),le voyage intiatique, la mère absente, ...

La fin m'a laissée sur ma faim ! il me semble qu'elle est vite expédiée et après une jolie fusion avec la terre nourricière, nous laisser avec une référence à la gastronomie américaine m'a déçue. J'aurais aimé que le lien à la terre nourricière soit plus développé car il a vraiment fait sens pour moi à la fois terre promise et retour à la mère).

Mais je vous laisse vous faire votre opinion : Il se lit très vite, pas de quoi s'en passer donc .

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