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La Réunion des Livres et la ville de Saint-Denis ont annoncé la sélection de la cinquième édition du prix Métis décerné par un jury de personnalités littéraires réunionnaises et internationales. Après Maryse Condé, Lyonel Trouillot, Tierno Monénembo et Léonara Miano, le lauréat sera désigné le 2 décembre 2014 parmi ces quatre auteurs : 

 


* Jean Hatzfeld pour L'Englebert des collines chez Gallimard

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«Un matin, j'étais avec Alexis. Nous avons dissimulé deux enfants sous les feuillages et nous avons cherché notre trou de vase. Les tueurs sont venus en chantant. Ils se sont approchés tout près, j'ai senti leur odeur. J'ai chuchoté à Alexis : «Cette fois, nous sommes bientôt morts.» Il m'a répondu : «Ne bouge pas, je vais les feinter.» Il a hurlé le rire de la hyène. C'était très bien imité. Ils ont reculé de peur de la morsure. Mais en s'écartant de leur chemin, ils ont découvert une cachette de femmes et d'enfants. On a entendu les coups plus que les pleurs parce que les malchanceux choisissaient de mourir en silence.» Voilà une quinzaine d'années, dans la ville de Nyamata, Jean Hatzfeld a rencontré Englebert Munyambonwa, qui arpentait en haillons la grande rue, s'arrêtant dans tous les cabarets, hélant les passants. Une amitié est née avec ce personnage fantasque, rescapé des brousses de Nyiramatuntu, fils d'éleveurs, grand marcheur aussi érudit qu'alcoolique, accompagné par ses fantômes dans un vagabondage sans fin.


* Fabienne Kanor pour Faire l'aventure chez JC Lattes

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Biram a 17 ans et il n’a encore rien vécu. Mais il a du temps et beaucoup d’imagination. Alors avec ses jumelles pointées sur la ligne d’horizon, il imagine ce que sera sa vie à des milliers de kilomètres du Sénégal et de Mbour : il dansera un funk sur une piste de danse, il portera une veste de cuir, il conduira une voiture allemande, des filles l’entoureront. Il oubliera ce village loin de tout, la maison de sa tante, la buvette où il travaille deux jours par semaine, ces pleureuses qu’il croise chaque jour sur la plage, là où elles ont vu leur fils partir faire l’aventure et ne jamais revenir. Il oubliera même Marème, cette petite crâneuse, une fille de Dakar, qui passe ces vacances au village et qui est son premier amour. Lorsque Biram se tient face à l’océan, c’est comme s’il possédait le monde. Il se fiche des discours de ceux qu’il appelle les « anciens combattants », ceux qui sont partis en Europe, preuves vivantes que l’aventure se termine souvent au point de départ, sur un convertible épuisé à ressasser des souvenirs de voyages ratés. Biram, comme Marème, rêvent de quitter Mbour où le temps semble passer moins vite qu’ailleurs. Ils « feront l’aventure ».

 

 

 

* In Koli Jean Bofane pour Congo C. chez Actes Sud

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Le jeune Isookanga quitte sa forêt et son village pygmée pour faire du business à Kinshasa. Sur son chemin, de nombreux personnages, des plus pauvres aux plus puissants, des plus vils aux plus naïfs, composent un saisissant tableau du Congo contemporain aux prises avec la mondialisation. Après Mathématiques congolaises (prix Jean Muno, grand prix littéraire de l’Afrique noire, prix littéraire de la SCAM, In Koli Jean Bofane n’a rien perdu de son énergie, de son humour ni de sa lucidité politique.

 


* Victor Gary pour L'escalier de mes illusions chez Philippe Rey

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"Tout comme il existe un cimetière des éléphants, j’ai imaginé un cimetière des récits. Ils sont devenus des fantômes qui se sont mis à me hanter avec insistance quand j’ai commencé à descendre l’escalier de ma vie, un escalier que j’ai découvert pavé de désillusions qui se révélaient au fur et à mesure que les masques des amours s’estompaient."

 

L'escalier de mes désillusions commence immédiatement après le tremblement de terre qui a eu lieu en Haïti en 2010 (suivi de plusieurs répliques).
Carl se précipite auprès de sa belle-mère, espérant y retrouver ou y avoir des nouvelles de son ex femme, Jezabel, et de sa fille, Hannah. 
Ne trouvant que sa belle-mère, il reste là, démuni, avec elle, en silence, l'angoisse chevillée au corps, attendant un signe de vie, au milieu du chaos de son pays déjà tellement usé par la pauvreté et la répression contre laquelle il s'élève au fil du roman.

 

 

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Ce prix a pour vocation de faire lire aux lycéens, en un temps déterminé, des nouveautés littéraires sélectionnées pour le Grand Prix du Roman Métis de la Ville de Saint-Denis.

Les lycéens procèdent au vote de leur roman préféré. Un seul roman est désigné par la classe lors d’un seul vote à la majorité absolue. Chaque élève a le droit de voter à partir du moment où il a lu la majorité des romans de la sélection. 

Chaque classe élit un délégué du Prix du Roman Métis des Lycéens qui a l’obligation d’avoir lu tous les romans sélectionnés. Le jury du Prix du Roman Métis des Lycéens réunit tous les délégués pour des délibérations placées sous l’égide de deux membres du jury du Grand Prix du Roman Métis et de représentants de l’académie et programmées, par les organisateurs, juste après la remise du Grand Prix du Roman Métis dans un lieu culturel de la Ville de Saint-Denis.

 

Pour en savoir plus : le dossier de presse

 

 

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