La voix d'un poète ...
Troisième rendez-vous pour vous présenter un poète par jour jusqu'au 18 mars 2012, à l'occasion du Printemps des poètes.
* Hier je vous faisais découvrir les éditions Le Farfadet bleu et un texte de Pierre Gabriel
* La veille Serge Meurant et sa poésie épurée
Printemps des Poètes from Frederic Lecloux on Vimeo.
Aujourd'hui : Antoinette Jaume, après avoir commencé avec la reliure d'art elle s'adonne à
ses passions : peinture, écriture. Fondatrice de la revue La Sape, elle a consacré sa vie au livre. J'aime sa poésie aux accents du Sud, car sans être de chez elle je sens qu'elle est de chez moi ( le Midi toulousain). Avec elle je retrouve l'envie de relire Joe Bousquet, tiens ce sera mon prochain billet !
" Sois à la fois la page
la plume et le pinceau m'as-tu dit
pareillement nécessaires
et négligeables"
A.Jaume
Un joli hommage de Jean Marie Barnaud, son compagnon d'édition la présente ainsi : "Je me dis que c'est la conjonction de cette force et de ce doute qui lui inspirait, outre la nostalgie de certains lieux et d'un paradis improbable, la mélancolie qu'on voit dans ses poèmes, venue de ce qu'elle nomme elle-même son "exil intérieur hors d'âge", à côté de l'amour des choses simples et évidentes "l'hirondelle a de ces vols/ parfois" et de safascination pour les visages."
Sur le site du Printemps des poètes on trouve ce texte d'Antoinette Jaume:
"Rien n'est jamais joué, m'as-tu dit
tout n'est que passage
instance et voyage.
Et je suis le voyage
où s'enclot une suite de pas
et je suis comme chaque pas qui
n'vance ni ne recule
seulement attend
dans l'oubli du dépassé déjà
tourné vers l'outrepas.
Seulement cette attente, disais-tu
avec un regard qui reflue
vers la pupille des origines.
Et je suis cette pupille même
ras bord des ciels du dedans
et du dehors pareillement
immenses"
A. Jaume, Paroles de vent, 1997