Le Treizième conte, Diane Setterfield
Le Treizième conte, Diane Setterfield, éditions Plon, 2006, 389 pages
Genre : roman, suspense
Thèmes : lecture, enfance, gémellité, fantôme, secret
L'auteur en quelques mots ...
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Née en 1964, cette romancière britannique a connu la notoriété avec Le Treizième conte, roman dans la lignée des récits gothiques, devenu un best seller. passionnée de littérature des XIX°S et XX°S, elle a consacré sa thèse à André Gide puis a enseigné le français dans les unines de Bristol, chez Rolls Royce ou encore Rhone Poulenc avant de ne consacrer son temps qu'à l'écriture. Son second roman, Bellman et Black vient d'être publié; à venir en France.
L'histoire :
Margaret Lea travaille avec son père dans une librairie à laquelle elle consacre tout son temps. Liée à son père par une passion commune et une blessure dont ils ne parlent pas, elle trouve dans les livres un univers qui lui correspond. Pourtant lorsqu'elle reçoit une étrange lettre de Vida Winter, une des écrivains les plus connues de grande bretagne qui vit recluse, à l'écart du monde, elle se rend compte qu'elle n'a jamais ouvert un de ses romans. Son père en possède pourtant un exemplaire particulier, sans doute unique : Les Treize contes de la métamorphose et du désespoir,recueil dans lequel n'apparait justement pas le treizième conte.
Vida Winter souhaite que la jeune femme rédige sa biographie. Arrivée au seuil de sa vie, elle souhaite révéler ce que fut son existence, se libérer d'un lourd fardeau.Cependant l'affaire ne se présente pas sous les meilleurs auspices, nombre de journalistes ayant essayé en vain de collecter des informations sur la vie de cette exentrique vieille dame. Il faut dire que cette dernière se plait à ré-inventer sa vie, livrant par bribes des détails qui ne sont que pure imagination. Avec Margaret Lea cependant elle passera un contrat : rien que la vérité et chaque information sera contrevérifiée par la jeune femme.
Commence alors une relation que l'on pourrait croire à sens unique entre les deux femmes. Margaret s'installe pour quelques temps dans la vaste demeure de Vida Winter, écoutant chaque jour une aprt de l'histoire, une part de sa vie, découvrant un mystère qu'elle ne soupçonnait pas, cheminant vers le teizième conte ...
Où l'on découvre alors deux soeurs jumelles, séparées pour une expérience psychanalitique étonnante; une jeune femme hantée par le fantôme de sa soeur défunte; la tragédie du manoir des Angelfield ...
"Croyez-vous aux histoires de fantômes, Miss lea ?"
En vrac et au fil des pages ...
Je remercie les copinautes ( Licorne, Mypianocanta, Nanet ...) de m'avoir fait découvrir ce roman qui m'a enchantée. Je n'ai pu m'empêcher cependant de le comparer à l'écriture de Kate Morton, les deux univers étant proches, et j'avoue n'avoir pas été aussi transportée que dans les romans de cette dernière. Il me manquait un petit quelque chose, sans doute un développement de l'histoire de Margaret, sa gemellité, le silence de ses parents à ce sujet. On passe vite sur ce point.L'histoire reste néanmoins bien ficelée et le mystère entier.
Par ailleurs une intrigue développée autour du livre, de la lecture, ne pouvait que me plaire. lorsque l'écriture permet de réinventer, de réécrire sa vie, comment revenir à la vérité ? C'est la question que pose ce roman dans lequel s'entrecroisent plusieurs histoires.
La jeune femme que Voda Winter interpelle, Margaret Lea, se révèle en proie à des visions, sentant la présence à la fois étrange et rassurante d'un alter-ego, sa soeur perdue. Cette présence plane comme un secret que les parents de la jeune femme ne souhaitent pas évoquer. Lorsque les non-dits sont trop lourds à porter, chacun se débrouille avec son fardeau.
Parallèlement, l'histoire de Vida Winter met en scène de multiples personnages, diverses époques et l'on comprend que ce n'est qu'en mettant bout à bout ces éléments que l'on comprendra ce que fut son tragique destin. Tout le roman est construit autour de la double identité, de la gémellité, Vida Winter ayant eu , elle aussi, une soeur jumelle. Mais alors que l'on croyait cette dernière morte, Margaret va faire une terrible et touchante découverte qui viendra corser le mystère.Les femmes de ce récit sont toutes liées les unes aux autres par une histoire commune. Le roman est d'ailleurs éminemment féminin, les femmes portant en elles une folie qui semble se transmettre de génération en génération.
Le récit porte en effet un élement étonnant : les découvertes psychanalitiques d'un duo troublant formé par un docteur et une gouvernante qui se prennent de passion pour les jumelles Angelfield. C'est cette partie qui m'a le plus convaincue et m'a permis de plonger dans le récit afin de découvrir ce qu'il avait pu advenir des jumelles.
On retrouve l'ambiance des romans victoriens aux accents gothiques. Ensorcelante, l'intrigue nous conduit dans les recoins sombres de l'âme humaine et fait la part belle aux fantômes du passé. Le manoir des Angelfield est des plus intrigants et porte une histoire que le lecteur est avide de connaitre.
Ce qu'en pensent les copines :
Mypianocanta a apprécié l'atmosphère de ce roman intrigant
Petit Speculoos a apprécié l'histoire palpitante
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