Oishinbo à la carte, Tetsu Kariya et Akira Hanasabi
Oishinbo à la carte, Japanese cuisine, Tetsu Kariya, illustrations de Akira Hanasabi, éditions Viz media , 2006
L'histoire :Les éditeurs , à l'occasion du centième anniversaire de Tozai News, mandatent Yamaoka Shiro pour découvrir le met qui serait l'incarnation de la cuisine japonaise, "the Ultimate menu". Ce journaliste cynique et apathique est aussi le fils de Kaibara Yusan,célèbre céramiste et propriétaire du "Gourmet club", avec qui il est en constante compétition. Aussi lorsque le directeur de Tozai News propose au père d'aider son fils dans sa tâche grâce à son expérience, celui-ci relate-t-il les raisons de leur discorde. Kaibara est un fin gourmet, exigeant et critique envers sa famille comme envers ses employés. Invités dans le restaurant de Ohara Daizo, Yamaoka et ses amis découvrent que le père du journaliste se trouve dans la pièce attenante au moment où ce dernier fait un esclandre et demande à ce que ses daishis soient refaits. Yamaoka explique alors qu'il agissait de même avec sa mère, exigeant qu'elle refasse jusqu'à la perfection les mets qu'elle lui présentait. Afin de soulager les employés il se rend en cuisine où il confectionne lui-même le kombo dashi de son père. On assiste alors à une leçon de cuisine dans la plus pure tradition japonaise, avec finesse et exigeance. Le lecteur est invité dans les cuisines de restaurants où il découvre des techniques, des associations de saveurs au gré des visites de Yamaoka et sa petite troupe. Chaque repas est alors l'occasion d'une leçon de gastronomie afin d'exaler les saveurs des mets les plus délicats. La cuisine parviendra-t-elle à réunir père et fils ?
En vrac et au fil des pages : Ce manga est extrêmement bien fait . D'abord parce qu'il se présente comme un récit mais contient un dossier documentaire sur la cuisine japonaise. La fin de chaque volume reprend les termes utilisés et les explique en les replaçant dans leur contexte ( ainsi par exemple le terme "sensei" qui peut avoir le sens de professeur ( enseignant) mais qui est aussi un terme honorifique). Le début du volume détaille une recette présentée dans le manga, photos à l'appui.
L'histoire en elle-même est prenante car l'on se demande si la cuisine va parvenir à réunir père et fils. Ces deux personnages se ressemblent dans leur façon exigeante d'aborder la cuisine, attitude qui se prêt bien à la gastronomie japonaise. Tous deux ont un fort tempérament et un palais délicat. Mais là où Kaibara inspire la terreur par ses réactions violentes, Yamaoka est plus placide et préfère montrer à ceux qu'il rencontre les techniques qui révèleront un plat.
Le manga n'est pas dénué d'humour et d'amour puisqu'une idylle semble se nouer entre Yamaoka et Kurita qui l'accompagne dans son travail de journaliste. Mais ce que l'on retient essentiellement est le réalisme de la présentation des plats, leur confection qui donne envie de s'y mettre à son tour !
Bientôt un nouvel épisode . Et pour retrouver le challenge de Choco et les billets des autres participants, c'est ICI...